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Revue de presse

Convention citoyenne pour le climat : la sélection des Français volontaires débute par téléphone

À partir du lundi 26 août, la sélection des participants à la convention citoyenne pour le climat, initiée après le grand débat national, devra permettre de choisir 150 volontaires pour réfléchir aux questions climatiques et environnementales.
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C’était l’une des promesses d’Emmanuel Macron à l’issue du grand débat national. Le président de la République a proposé de mettre sur pied une convention citoyenne pour le climat qui réunira des personnes tirées au sort pour qu’elles élaborent des propositions en matière d’énergie, de transports ou d’environnement. Le processus a commencé, la sélection en elle-même débute lundi 26 août.

Six week-ends de travail programmés

Un ordinateur a généré quelque 250 000 numéros de téléphone qui vont être appelés, jusqu’à trouver 150 volontaires pour faire partie de cette convention. Le panel final devra être représentatif de l’ensemble de la société française en termes de sexe, d’âge et de catégories socio-professionnelles. Une première réunion est prévue le premier week-end d’octobre à Paris, dans l’enceinte du Conseil économique social et environnemental (CESE). Cinq autres week-ends de travail suivront d’ici début février, date à laquelle les propositions de cette convention sont attendues.

C’est le gouvernement qui décidera du sort des propositions qui auront émergées. Il choisira soit une application directe par voie réglementaire, soit un passage au Parlement, soit l’organisation d’un référendum. Cela n’est pas de la démocratie directe, mais pour Thierry Pech, directeur général de Terra Nova, l’une des personnalités en charge de l’organisation, cette convention est une réponse à la crise de la représentativité qui s’est exprimée dans le mouvement des « gilets jaunes ».

Thierry Pech, directeur général de Terra Nova et co-président du comité de gouvernance de cette convention.

Thierry Pech, directeur général de Terra Nova et co-président du comité de gouvernance de cette convention. (SARAH TUCHSCHERER / RADIO FRANCE)

« Dans notre pays, il y a un consensus croissant sur le changement et le péril climatique et il n’y a pas de consensus équivalent sur les moyens de lutter contre, explique-t-il, des citoyens représentatifs de leur société, délibérant de façon sereine, indépendante et rationnelle, sont capables de construire du consensus sur des solutions et d’ouvrir le chemin aux politiques. »

Tirer les leçons du G400

Il y a un précédent récent en France : le G400 a réuni le 9 juin dernier à l’Assemblée nationale 400 citoyens choisis au hasard sur des listes téléphoniques. Le champ de réflexion était plus restreint, puisqu’il était uniquement question de la politique énergétique de la France. Ce rendez-vous n’a duré qu’une journée sous l’égide de la commission nationale du débat public. Parmi les participants, le bilan est très mitigé.

Valérie, qui avait par exemple fait le déplacement depuis Châteauroux, était plutôt contente d’être consultée sur une question essentielle, mais la manière dont cela a été fait l’a déçue. « Il y avait quatre dossiers dont les éoliennes et les voitures électriques. Les questions étaient un peu stupides parce qu’ils savent très bien que tout le monde n’a pas les moyens de se payer une voiture électrique », raconte la Castelroussine, qui estime que les questions étaient « plus ou moins préparées ». Une autre participante confie qu’elle ne se sentait pas suffisamment experte sur le sujet pour apporter quelque chose au débat. Aucune des deux n’a l’impression d’avoir pesé sur la politique du gouvernement.

Les organisateurs de la convention pour le climat ne revendiquent pas ce modèle-là. Ils en citent plus volontiers un autre, celui des assemblées citoyennes irlandaises qui ont permis de faire voter le droit à l’avortement.

Sarah Tuchscherer  

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