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Note

Bilan européen : la paralysie malgré le volontarisme

Le bilan de Nicolas Sarkozy est un véritable « boulet » que le président candidat cherche aujourd’hui à sauver en mettant en avant son action européenne. Son bilan européen est pourtant indéniablement négatif. Son style et sa méthode ont agacé au sein de la famille européenne. L’unilatéralisme de l’Élysée, le fait de court-circuiter les instances de négociations européennes, l’entente glaciale avec Berlin, et surtout la promotion par Nicolas Sarkozy d’une Europe intergouvernementale contre une Europe fédérale ont bloqué la construction européenne : tel est le diagnostic que portent Olivier Ferrand et Mathilde Lanathoua, dans un article co-publié dans La Revue socialiste, en partenariat avec Terra Nova.

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Pour la première fois en 2012, l’Europe est un enjeu majeur d’une campagne présidentielle. La gravité de la crise que traverse la zone euro la rend incontournable.

  Nicolas Sarkozy compte en faire un atout politique. D’abord, parce qu’on ne change pas de capitaine en pleine tempête. Ensuite, parce qu’il compte faire valoir son bilan européen. Le sondage OpinionWay pour Terra Nova et Le Nouvel Observateur sur le bilan de la mandature, paru en décembre dernier, le montre bien. Le bilan global du président sortant est jugé très négativement (70–30) par les Français. L’unique élément positif, avec l’action internationale au G20, c’est son action européenne : 50 % d’opinions positives, contre 48 % négatives.   Cette réalité subjective doit être démystifiée. Le bilan européen réel de l’action de Nicolas Sarkozy est négatif. Certes, son volontarisme a été utile en certaines occasions. Mais son style et sa méthode ont agacé, ils ont notamment abouti à la paralysie du couple franco-allemand et ont contribué in fine à bloquer les décisions européennes. Surtout, Nicolas Sarkozy, soutenu par les autres gouvernements conservateurs, a fait basculer les institutions européennes dans un fonctionnement intergouvernemental, obstacle insurmontable à la prise de décision européenne. Conséquences : l’Europe fait « trop peu, trop tard » pour répondre à la crise, les politiques européennes n’avancent pas, pas plus aujourd’hui que lors de la présidence française de l’Union par Nicolas Sarkozy lui-même.    

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