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Revue de presse

Cadre sup’, aisé mais pas bourgeois.. voici le profil de l’adhérent à La République en Marche

QUI SONT LES MARCHEURS – Terra Nova a analysé le profil politique et sociologique des adhérents de la République en Marche. Selon cette étude, le parti d’Emmanuel Macron est avant tout constitué de cadres supérieurs travaillant dans le secteur privé et principalement préoccupé par les enjeux européens et la lutte contre le chômage.
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Deux ans et demi après la création d’En marche devenu La République en Marche, le think tank Terra Nova a analysé en juin dernier le profil des adhérents à ce mouvement. Premier constat selon cette étude* publiée ce lundi,  le parti fondé par Emmanuel Macron est avant tout composé d’hommes (68%) avec un niveau de formation particulièrement élevé (près de 81% sont diplômés du supérieur).

A noter que 72% des adhérents à LaREM appartiennent au secteur privé 72% (contre 28% secteur public). Les catégories employés et ouvriers ne représentent respectivement que 8% et 2% des effectifs. Le niveau de revenus des Marcheurs reflète assez logiquement cette typologie. Ainsi, 40% d’entre eux déclarent des revenus mensuels nets de leur foyer compris entre 3000 et 6000 euros, 17% entre 6000 et 10.000 euros, 23% entre 1500 et 3000 euros pour leur foyer et 8% moins de 1500 euros.

Terra Nova indique par ailleurs que 63% des adhérents de LaREM sont propriétaires de leur résidence principale, un pourcentage légèrement supérieur à celui de la moyenne nationale (58% en 2017). 19% des « Marcheurs  » possèdent également une résidence secondaire (contre 13% au niveau national). « Jouissant d’une situation économique plutôt favorable qui leur assure une certaine sécurité, ils ne semblent pas appartenir pour autant à une bourgeoisie de type patrimoniale, mais plutôt à des classes moyennes supérieures devant d’abord à leur fort capital scolaire et culturel leur sentiment de stabilité », explique le think tank.

L’Europe et l’emploi au cœur de leurs préoccupations

Politiquement, le profil des adhérents du mouvement est à l’image du positionnement volontairement ambigu d’Emmanuel Macron. Alors qu’un tiers d’entre eux se positionne au centre, 16% se sentent à gauche et 9% se situent à droite. A noter également qu’un certain nombre refuse ce clivage traditionnel puisque 25% se déclarent « à la fois à gauche et à droite » et 16% se sentent « ni de gauche ni de droite ».

Cette variété aboutit une perception de leur parti assez surprenante car 41% des adhérents placent la république en Marche au centre, 34% au centre-droit, 15% à droite et 6% au centre-gauche. Parmi les enjeux les plus importants à leurs yeux, ce sont la construction européenne (15%), le chômage (15%) et l’éducation (14.5%) qui arrivent en tête. Les thèmes dits régaliens (insécurité, terrorisme, immigration…) les préoccupent en revanche assez peu, « ce qui les distingue d’autres formations, notamment à droite », souligne Terra Nova.

Compte-tenu de cette disparité, le think tank a décomposé les Marcheurs en cinq grandes familles. Tout d’abord, les progressistes-libéraux (31%) « qui combinent des attitudes économiques libérales et des attitudes culturelles marquées par le progressisme et la tolérance », les progressistes-égalitaires (23%) « qui conjuguent des attitudes économiques de gauche et des attitudes de progressisme et de tolérance culturelle », les conservateurs-libéraux (23%) « qui sont économiquement plutôt de droite et caractérisés par un niveau soutenu de conservatisme culturel », les modérés-conservateurs (19%) « qui cultivent un centrisme incliné culturellement au centre-droit, voire à droite, et économiquement au centre-gauche, voire à gauche ». Le dernier groupe est composé des euro-dubitatifs (4%), qui expriment des craintes sur les enjeux européens, sans toutefois être eurosceptiques à sens propre.

Plus de 3 Marcheurs sur 4 satisfaits par le fonctionnement des institutions

Si bien évidemment une majorité de Marcheurs estiment que LaREM est « bonne pour tous les Français », ils soulignent avec une certaine lucidité qu’elle est plutôt plus favorable aux jeunes et aux classes supérieures de la société française qu’aux seniors et aux classes populaires. Enfin, ces derniers sont pour la plupart satisfaits du fonctionnement de nos institutions. En effet, 76% d’entre eux estiment que la démocratie en France fonctionne très ou assez bien (13% et 63%) et seulement 24% pensent que celle-ci ne fonctionne pas très bien ou pas bien du tout (20% et 4%).

Comme le remarque Terra Nova, cette évaluation positive n’est pas à l’image du sentiment partagé par l’ensemble des Français. Lors du dernier baromètre de la confiance du CEVIPOF, publié en décembre 2017, seuls 36% trouvaient que la démocratie fonctionnait très ou assez bien.

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