L’identité numérique : un usage de la blockchain au profit du citoyen
L’identité numérique est devenue un actif clé tant pour la souveraineté des États et des individus que pour leur développement économique. Les fournisseurs d’identité à la fois publics et privés sont nombreux. La simplification des procédures administratives, le marché numérique européen, la nécessaire question de souveraineté pour l’identité numérique rendent nécessaire l’amélioration du système public français d’identité numérique. Les pistes d’amélioration de l’identité numérique en France sont nombreuses et peuvent avoir recours ou non à la technologie blockchain. La blockchain est pertinente si les citoyens veulent reprendre contrôle de leurs données, un facteur clé dans l’acceptation et l’adoption de systèmes d’identité numérique nationaux. Elle peut permettre en sus de réduire les coûts, d’améliorer la protection de la vie privée, de simplifier le contrôle et l’audit des fournisseurs d’identité et des tiers requérants.
Il existe de multiples solutions techniques présentant des caractéristiques différentes : à ce titre, il est possible d’utiliser des solutions partiellement ou complètement basée sur la blockchain. Selon les choix technologiques retenus, l’usage de blockchain entraînera une responsabilisation accrue des citoyens, qui nous semble nécessaire et bienvenue. Si des solutions intégrées existent, leur usage à l’échelle d’un pays comme la France n’a jamais été éprouvée.
La relative urgence de mise en place d’une solution d’identité numérique améliorée à l’horizon 2019 ne laisse que peu de temps pour les analyses techniques et la mise en place de la solution. Nous proposons donc que les technologies blockchain puissent être ajoutées dans un second temps à une identité renforcée, certaines briques technologiques, comme la carte d’identité électronique numérique, pouvant être réutilisées dans le cadre d’une solution plus globale incluant l’utilisation de la blockchain. Aussi, nous recommandons d’éprouver la technologie en y recourant le plus souvent possible (notamment pour le rapprochement décentralisé de bases de données publiques) ou en lançant dans des collectivités locales pilotes des expérimentations de solutions plus globales, avant d’envisager un déploiement général en France. Enfin, nous proposons d’envisager également l’utilisation d’une telle solution à l’échelle européenne afin de reconnecter les citoyens avec l’Europe