Nicolas Sarkozy ou la mise en spectacle de l’Etat
Si la communication politique est un exercice ancien et indispensable, Nicolas Sarkozy aura été le premier politique en France à inverser le rapport entre l’action et la communication pour accorder à cette dernière la priorité, voire lui faire supplanter l’action.
Ainsi, il a utilisé les outils de l’Etat à son profit exclusif pour raconter l’histoire qu’il souhaitait, celle du président nouveau d’un pays moderne.
Cette approche a produit des effets pervers aux conséquences préoccupantes (législations faites à la va-vite, annonces suivies de reculs en rase campagne). Elle s’est surtout heurtée à la réalité du manque de résultats, que le maquillage des chiffres ne suffit à cacher. Elle se retrouve aujourd’hui au centre du rejet non seulement du Président actuel, mais de la crise de confiance envers les institutions de la République. De ce point de vue là aussi, cinq ans de sarkozisme auront laissé des traces.