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Note

Photovoltaïque : le gouvernement a manqué de lumières

Après Lejaby, Nicolas Sarkozy se rend ce mardi à Bourgoin-Jallieu, dans l’Isère, au chevet de Photowatt. Fleuron français du photovoltaïque, l’entreprise de 430 salariés est en redressement judiciaire depuis novembre dernier. Le chef de l’Etat doit présenter un plan de reprise industrielle par une filiale d’EDF. Mais ce sauvetage très politique ne doit pas faire oublier la responsabilité du gouvernement dans les difficultés de Photowatt. Depuis 2007, la stratégie choisie, fondée sur la demande, n’a pas permis le développement d’une filière photovoltaïque française. Cette note revient sur les errements d’une politique peu éclairée, et propose des pistes pour une véritable relance de la filière.

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Nicolas Sarkozy met aujourd’hui en scène le sauvetage de Photowatt, entreprise prometteuse, il y a peu de temps encore, de la filière photovoltaïque française. S’il revêt à cette occasion les habits d’un chevalier blanc, le gouvernement est pourtant pleinement responsable de ce naufrage : depuis 2007, la stratégie choisie a empêché le développement des entreprises françaises du secteur.

  L’installation de sources de production d’électricité photovoltaïques a crû de manière exponentielle en 2009–2010, amorcée par des incitations financières généreuses. À tel point que le gouvernement a dû faire machine arrière fin 2010 et baisser les tarifs de rachat, face à la bulle financière déjà développée.   Cette politique de « stop and go » a eu des conséquences désastreuses : Photowatt, l’entreprise historique, aujourd’hui symbole d’une occasion manquée, est en redressement judiciaire. La politique du gouvernement n’a pas permis de créer une véritable filière industrielle, profitable et créatrice d’emplois, en France. En 2011, plus de 7 000 emplois ont été supprimés.   Au lieu de développer une logique d’offre, en favorisant l’émergence d’acteurs nationaux dans le domaine, le gouvernement a opté par une logique de demande, fondée sur l’existence d’un tarif de rachat de l’électricité produite aux producteurs, sans qu’une stratégie claire et stable, nécessaire au développement des acteurs du domaine et à la fixation d’un cadre réglementaire, n’ait été définie.   La baisse des tarifs et la révision du cadre réglementaire sont intervenues trop tardivement, en 2010, laissant des opérations purement financières se dérouler, avec de l’argent public.   Il est urgent de redéfinir une vraie politique de relance de la filière, en mettant fin à la « bulle » du photovoltaïque par une refonte de l’ensemble de l’économie des aides, en favorisant le développement d’une filière industrielle en France, par la création d’un outil de soutien au développement des nouvelles technologies de l’énergie, et la consolidation de la filière artisanale et technique du bâtiment.

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