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Note

Développer l’apprentissage : un enjeu pour la compétitivité, pour l’emploi et pour la justice sociale

Pus de 2 millions de jeunes sont ni en emploi ni en formation ; plus de 25% des jeunes sont au chômage ; l’école française est devenue la plus inégalitaire de l’OCDE. Autant de raisons pour explorer les pistes pour développer l’apprentissage. C’est ce que propose cette note de Terra Nova et de l’Institut Montaigne.

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Les enjeux de l’apprentissage sont différents selon que l’on se place du point de vue des responsables politiques, des jeunes ou de la collectivité.

Pour les politiques, à court terme, dans la mesure où l’apprentissage est un contrat de travail, l’apprenti ne rentre pas dans les statistiques du chômage. De ce point de vue, l’exemple de l’Allemagne est instructif[1] : le taux de chômage des jeunes y est trois fois moins élevé qu’en France, mais plus de la moitié de la différence s’explique par la place de l’apprentissage dans le système de formation de nos voisins (16,8% des jeunes de 15 à 24 ans en Allemagne contre 6,2% en France). 

Pour les jeunes, à moyen terme, l’apprentissage est un mode de formation qui se révèle particulièrement efficace à chaque fois que la formation a une finalité directement professionnelle. À formation et diplôme équivalents l’insertion de ceux qui ont suivi leur formation par la voie de l’apprentissage est 10 à 15 points supérieure à celle de ceux qui ont été formés par une voie strictement scolaire.

Pour la collectivité, à long terme, la place de l’apprentissage dans les formations professionnelles contribue significativement à accroître la qualification de la population active dans son ensemble comme l’illustrent les exemples allemand et suisse. Or, en économie ouverte, le niveau de vie et d’emploi est directement commandé par le niveau de formation. Pour pouvoir mettre en œuvre des équipements et des modes de production et d’organisation compétitifs qui permettent d’accéder à la fameuse « montée en gamme », il faut disposer d’une main d’œuvre hautement qualifiée. Les pays avancés ne pourront continuer à vendre du travail cher au reste du monde et à leurs propres consommateurs qu’en le « dopant » à l’éducation, c’est-à-dire en investissant fortement dans leur main d’œuvre. La Grande-Bretagne l’a compris qui s’est engagée en 2010 dans un ambitieux plan de développement de l’apprentissage qui lui a permis de  passer de 400 000 à 800 000 apprentis en cinq ans. C’est l’objectif affiché depuis 30 ans par tous les gouvernements français mais sans aucun résultat tangible jusqu’ici.

Pour espérer aller au-delà de l’incantation, au moins six conditions doivent être réunies.

Pour la suite de cette note, merci de la télécharger.

[1] La comparaison avec le cas de l’Allemagne s’appuie sur les travaux conduits parBertrand Martinot pour l’Institut Montaigne : L’apprentissage : un vaccin contre le chômage des jeunes (mai 2015).

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