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Rapport

« Pour le progrès social et la compétitivité : agir sur la qualité du travail » : réagissez au rapport intermédiaire !

La France se caractérise, par rapport à ses voisins européens, à la fois par des conditions de travail relativement dégradées et par une compétitivité en panne. Or la qualité du travail apparaît comme notre meilleur atout compétitif.

Publié le 

Dans ce rapport d’étape, Terra Nova formule, après une première phase de diagnostic, 23 mesures pour améliorer la qualité du travail. En partenariat avec le site Miroir Social, plateforme d’échange de l’ensemble des acteurs du dialogue social, Terra Nova invite tous les membres de son réseau à donner leur avis sur ces propositions, et à faire part de leurs idées et suggestions : pour ce faire, nous vous donnons rendez tout l’été sur le site de Miroir Social pour participer au groupe de discussion autour des 23 propositions du rapport intermédiaire.

Notre pays est handicapé par la persistance de conditions de travail anormalement dures et pénibles par rapport à nos voisins. Eurofound (Fondation de Dublin) a récemment remis à la Commission européenne un rapport comparatif qui rend ce diagnostic très explicite[1]. Pour la première fois, ce rapport rend compte d’un effort de comparaison des conditions de travail entre pays de l’Union, réalisé sur la base d’indices harmonisés. Il montre que seuls 21 % des salariés français se déclarent très satisfaits de leurs conditions de travail, un niveau inférieur à celui de la moyenne de l’Europe à 27 (25 %), et en particulier de l’Allemagne (29 %), de la Grande-Bretagne (39 %) et de l’Espagne (23 %), l’Italie connaissant également un faible niveau de satisfaction (19 %).

Cette insatisfaction diffuse s’ajoute à d’autres symptômes dont certains ont été très médiatisés (les suicides dans des entreprises privées et des organisations publiques, la montée du stress et plus largement, des risques psychosociaux), tandis que d’autres l’étaient beaucoup moins, comme l’interruption de la baisse tendancielle des accidents du travail ou la poursuite de la montée des maladies professionnelles.

Or il est essentiel que le travail ne soit pas ramené à une activité génératrice de souffrance. Il doit au contraire conserver son caractère émancipateur, son rôle d’intégrateur dans la société, de pourvoyeur de satisfaction et de réalisation de soi.

Terra Nova a créé ce groupe de réflexion et de propositions « Travail et crise » pour imaginer et construire des voies de progrès et d’amélioration des conditions du travail et des conditions de travail. Nous y avons associé des acteurs du monde du travail : pouvoirs publics, syndicalistes, dirigeants, responsables des ressources humaines, médecins du travail, universitaires, chercheurs, experts. Notre objectif commun est de susciter l’intérêt et l’envie de s’impliquer de la part de ceux qui sont les acteurs au quotidien de la santé au travail. Pour cela, nous souhaitons formaliser des propositions qui permettront, soit par la voie réglementaire, soit par l’incitation ou le partage de bonnes pratiques, d’améliorer la situation des salariés au travail.

Cette complémentarité des leviers d’actions nous semble fondamentale. Lorsque l’on interroge les responsables d’entreprises sur les facteurs déclencheurs de la mise en place d’actions de prévention santé[2], ils répondent d’abord « la réglementation » (à 70 %), puis « une impulsion de la direction générale (53 %), « un incident grave » (43 %) et « suite à un constat d’arrêt de travail pour accident ou maladie » (34 %). On peut regretter que le passage à l’action dépende autant de la contrainte du législateur (le premier facteur) et de façon plus problématique de celle des faits (les deux derniers facteurs), mais force est de constater que l’initiative des dirigeants (le second facteur) ne suffit pas. Il faut donc agir sur l’ensemble des leviers.

La première phase de ce projet s’est déroulée entre mi-février et mi-mai 2013. Elle a consisté à réunir, au sein de sept groupes de travail, experts et praticiens dans l’objectif d’établir un diagnostic et de tracer des pistes de propositions.

Le présent rapport d’étape rend compte de cette première phase. Il donne une synthèse des principales idées émises par les sept groupes et propose une première formalisation des pistes qui semblent les plus prometteuses, discutées lors d’un séminaire organisé le 21 mai dernier. Nous tiendrons compte également des avis des internautes, des responsables de ressources humaines et des élus de CHSCT, qui seront invités à livrer leurs commentaires ou recommandations.

La seconde phase du projet consistera à approfondir les propositions prioritaires que nous aurons retenues. Des groupes de travail seront à nouveau constitués à cet effet.

La santé des salariés et plus globalement leur bien-être et leur sécurité nécessitent une réorientation forte :

  • des politiques publiques ;
  • des modalités du dialogue social ;
  • des stratégies de gouvernance et des dispositifs managériaux des entreprises.

Note : Tout au long de ce rapport, le terme « entreprise » doit être compris au sens large de collectif de travail. Dans ce sens, il englobe les organisations publiques et celles qui relèvent du statut associatif.

Vous aussi, contribuez à l’amélioration des conditions de travail en nous donnant votre avis sur nos propositions et en nous faisant part de vos idées et suggestions. Participez au groupe de discussion Terra Nova sur le site de Miroir Social :
http://www.miroirsocial.com/actualite/8894/comment-ameliorer-les-conditions-de-travail-votre-avis-nous-importe
(cliquez ensuite sur le bouton « Plateforme d’échange des 23 propositions »).
[1] “Fifth Working Conditions Survey”, EWCS
[2] CSP Formation, « Résultats du baromètre de la santé au travail – Edition 2012 »

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