La pyramide inversée pour relancer l’économie de la culture


La crise sanitaire est inédite : une offre paralysée par la fermeture, complète ou partielle, passagère ou durable, de la production et de la distribution. Toute l’architecture des secteurs culturels s’est retournée : éditer ou produire sans être diffusé, répéter et jouer sans public, gardienner des salles de musées sans rencontrer de visiteurs, faire du virtuel l’unique moyen de conserver une audience… La fermeture des systèmes de distribution et de diffusion a conduit des films, des livres, des concerts et des spectacles à perdre leurs fenêtres d’exploitation.
Les acteurs installés sont garantis de l’essentiel : une survie qui sera soutenue par les finances publiques et les collectivités territoriales. Parfois, comme en Allemagne, des crédits considérables sont dégagés. On peut s’en réjouir. L’enjeu est celui de la sortie de crise, de l’élaboration de plans de relance dans l’espoir incertain du retour à ce qui existait. L’analyse de Françoise Benhamou et de Victor Ginsburgh pour Terra Nova, économistes spécialisés dans l’économie de la culture.
Suivi des commentaires de François Moreau, Deolinda França de Vilhena et Pierre-Jean Benghozi