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Revue de presse

Le pétrole pourrait ne pas rester bon marché, il faut donc l’économiser

Le think tank Terra Nova estime qu’il faut continuer à réduire la consommation énergétique car les prix du pétrole pourraient ne pas rester bas. Il préconise une hausse plus forte de la taxe carbone.
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Ce n’est pas parce que les prix du pétrole ont baissé qu’il ne faut plus faire d’effort pour réduire la consommation énergétique: tel est l’avertissement adressé par une étude du think tank Terra Nova, publiée ce mardi et dont Le Figaro s’est procuré une copie. Premier constat: la baisse des cours de l’or noir a bien un effet favorable sur l’économie française. Selon un modèle de projection souvent utilisée en France, la baisse du prix du baril en euros, telle qu’observée entre juin 2014 (82,2 euros en moyenne) et janvier 2015 (38,7 euros le 12 janvier), augmenterait le PIB de 0,3% au bout de deux ans, et de 0,4% au bout de quatre ans. Avec, à la clé, plus de 150.000 emplois créés.

Mais l’étude souligne aussi que les cours du brut pourraient repartir à la hausse. Pourquoi ? Parce que la production de pétrole de schiste, désormais très importante pour le secteur, pourrait diminuer, cette exploitation n’étant rentable qu’avec des cours élevés. C’est effectivement ce qui s’est produit ces derniers mois. Le brent s’affiche désormais à 58 euros le baril. L’étude estime surtout que les « cycles de variation significative des cours pourraient se succéder », la remontée des cours entraînant une remise en production des pétroles de schiste et vice-versa. Le think tank Terra Nova en déduit que, pour des raisons écologiques mais aussi économiques, il faut continuer de réduire notre dépendance au pétrole. Et donc maintenir les « signaux en faveur de la transition énergétique ».

Les recettes proposées risquent toutefois de ne pas être très appréciées des contribuables… Terra Nova préconise ainsi de relever plus rapidement la part carbone de la TICPE (taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques), en la faisant passer de 14,5 euros par tonne de CO2 en 2015 à 30 euros en 2016, au lieu des 22 euros prévus. Ce relèvement de la « taxe carbone » ferait grimper les prix de l’essence de 4 centimes le litre l’an prochain. En 2030, ce prix du carbone devra être fixé à 100 euros par tonne, selon le think tank. Par ailleurs, l’étude estime nécessaire d’augmenter de 2,4 centimes par litre la TICPE sur le diesel, pour continuer à rééquilibrer la fiscalité entre ce carburant et l’essence.

Nouveaux bonus-malus sur l’achat de véhicule

De façon plus positive, le think tank plaide pour la réintroduction de deux strates de bonus écologiques (autour de 150 euros) pour l’achat de voitures classiques (c’est-à-dire hors véhicules hybrides ou électriques) mais peu polluantes, ainsi que la création d’une subvention pour l’achat de deux-roues électriques (à Paris, l’incitation peut aller jusqu’à 400 euros). Le think-tank pense qu’il faut également introduire un système de bonus-malus pour les véhicules utilitaires et développer les incitations fiscales à l’achat de voitures hybrides et électriques par les entreprises.

Enfin, Terra Nova plaide pour la création d’un « fond vert » en France, qui investirait dans les infrastructures de transport propres (comme le ferroviaire) et la transition énergétique. La moitié des économies que l’État réalise grâce à la baisse des cours du pétrole iraient alimenter ce fond, dont les ressources pourraient atteindre 3 à 4 milliards par an.

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