Les conditions du succès du plan d’investissement
Le plan d’investissement public de 50 milliards d’euros sur cinq ans est un des éléments centraux du programme présidentiel d’Emmanuel Macron. Cette note explore les conditions qui en feraient un succès.
L’ambition du président Emmanuel Macron est de forger un nouveau modèle de prospérité qui soit plus durable et plus inclusif. Le plan d’investissement public est le bras armé de la transformation du système productif. Il doit faciliter la mise en mouvement des acteurs économiques vers cet objectif et maximiser les impacts sociaux, économiques et environnementaux de chaque euro déboursé. C’est un des moyens pour renouer avec l’esprit de conquête !
Pour que ce plan soit un succès il faut (i) qu’il soit additionnel, (ii) qu’il entraîne des financements privés, (iii) qu’il assume un fléchage vert, notamment via l’émission d’obligations vertes souveraines massives pour son financement et (iv) qu’il s’inscrive dans un agenda de verdissement de l’intermédiation financière. L’enjeu est de donner un « sens » à l’épargne de long terme.
Pour superviser la mise en œuvre du plan, il serait souhaitable d’installer un secrétariat d’État aux nouveaux modèles économiques capable d’incarner et de mettre en avant les solutions innovantes de la transition.
En pratique, le plan d’investissement vise deux échelles clés. Les territoires car ce seront les courroies de transmission du plan d’investissement. C’est pourquoi ces objectifs doivent être déclinés au sein de contrat de transition avec les territoires. L’Europe, car, le plan d’investissement a aussi vocation, par-delà les frontières hexagonales, à créer un effet d’entraînement sur le projet européen.