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Note

Politiques d’aides aux entreprises : et si on jouait collectif ?

Cette note de Nadine Levratto explore comment les mesures actuelles de soutien aux entreprises pourraient être remplacées par des dispositifs privilégiant le renforcement des liens entre entreprises, avec toujours pour enjeu l’emploi et la compétitivité.
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L’emploi et la compétitivité des entreprises sont devenus les enjeux prioritaires des politiques économiques. C’est pourquoi les gouvernements successifs ont mis en place un ensemble de mesures visant, pour l’essentiel, à alléger la charge fiscale et le coût du travail des entreprises.

Cette note explore une autre voie, en donnant la priorité aux interactions entre les entreprises et non seulement à l’entreprise elle-même. Cette évolution est d’autant plus intéressante que le nouveau contexte institutionnel français, et notamment la compétence exclusive des régions en matière de soutien économique, laisse la place à des politiques de soutien aux entreprises prioritairement axées sur la coopération et les interactions. La théorie économique a quant à elle démontré la manière dont l’environnement de l’entreprise influence sa croissance et sa productivité. Des exemples historiques (l’Italie des districts industriels, différents programmes en Allemagne, aux Etats-Unis ou encore au Danemark) ont illustré ce point, que ce soit par la densification des relations interentreprises à l’intérieur d’un pôle d’activité ou par la mise en réseau des clusters supposés contribuer à la croissance d’une région.

De façon concrète, et sans diminuer l’aide aux entreprises, certaines des mesures actuelles pourraient être remplacées par des dispositifs dont l’impact sur l’emploi et la compétitivité passent par le renforcement des liens entre entreprises. On se proposerait alors de poursuivre trois objectifs principaux :

  • Assurer un positionnement sur des segments de marchés intégrant un segment plus important de la chaîne de valeur donc, a priori, à plus haute valeur ajoutée ;
  • Faciliter le partage de ressources spécifiques donc souvent inaccessibles aux PME (centres d’essais, laboratoires, etc.) ;
  • Créer des interdépendances qui permettent de trouver des ressources et des débouchés à proximité et, par conséquent, de rendre à la fois plus complexes et coûteuses les stratégies de délocalisation.

L’intention globale reste inchangée, à savoir le renforcement du tissu productif national, l’amélioration de la compétitivité économique du pays et la création d’emplois, mais en s’appuyant sur l’ancrage territorial des entreprises, les relations qu’elles entretiennent entre elles, ce qui permettrait de mutualiser des ressources, de mener des actions communes, de partager des coûts ou encore de soutenir des recherches.  

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