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Note

Dépendance : les enseignements oubliés du rapport du HCAAM « Assurance maladie et perte d’autonomie » (2011)

Le vieillissement de la population, qui se traduit par des gains de temps de vie en bonne santé, crée aussi des situations plus fréquentes de pertes d’autonomie liées au grand âge. La prise en charge de cette dépendance est aujourd’hui insuffisante, malgré la création de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) en 2002. Le débat politique, plusieurs fois esquissé et reporté, sur la création d’un « cinquième risque » est longtemps resté au point mort, comme s’il inquiétait tous les acteurs. Il est essentiel, avant de parler budget et financement, de bien caractériser la spécificité de la prise en charge de la dépendance du grand âge afin de définir les formes collectives de solidarité les plus adaptées à la qualité de l’accueil et à la continuité des parcours de santé qui est le besoin essentiel des personnes âgées en perte d’autonomie. C’est ce que propose cette note qui invite notamment à réexaminer les analyses et conclusions d’un rapport de 2011 du Haut conseil pour l’avenir de l’assurance maladie.

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Le vieillissement de la population, qui se traduit par des gains de temps de vie en bonne santé, crée aussi des situations plus fréquentes de pertes d’autonomie liées au grand âge. La prise en charge de cette dépendance est aujourd’hui insuffisante, malgré la création de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) en 2002. Le débat politique, plusieurs fois esquissé et reporté, sur la création d’un « cinquième risque » est longtemps resté au point mort, comme s’il inquiétait tous les acteurs. On craint en particulier une dépense immaîtrisable qui viendrait heurter les objectifs de resserrement des dépenses de santé. Pourtant, la dépense actuelle de 6 milliards d’euros (en 2017) ne représente qu’une modeste fraction des dépenses de santé (100 milliards pour les dépenses hospitalières). Mais surtout, des expérimentations locales montrent que la bonne prise en charge des personnes dépendantes ne signifie pas toujours une hausse des dépenses globales. La particularité de la dépendance du grand âge est en effet qu’elle associe du soin médical et de l’aide à l’autonomie, du cure et du care. Or, mieux on accompagne les personnes âgées dans leur vie quotidienne, plus on évite des dépenses de soins, notamment hospitaliers. A l’inverse, moins on anticipe les besoins des personnes, plus on doit recourir à des prises en charge médicales et hospitalières mal calibrées et inutilement coûteuses. Il est donc essentiel, avant de parler budget et financement, de bien caractériser la spécificité de la prise en charge de la dépendance du grand âge afin de définir les formes collectives de solidarité les plus adaptées à la qualité de l’accueil et à la continuité des parcours de santé qui est le besoin essentiel des personnes âgées en perte d’autonomie. C’est ce que propose cette note qui invite notamment à réexaminer les analyses et conclusions d’un rapport de 2011 du Haut conseil pour l’avenir de l’assurance maladie.

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