Aller au contenu de la page
Note

Plan pauvreté : un projet cohérent, des ambitions à concrétiser

Avec 8,8 millions de personnes pauvres, la France connaît une situation où l’augmentation des dépenses sociales n’a pas suffi à faire reculer la pauvreté. Cette inertie conduit à une reproduction de la pauvreté, qui enferme trop d’enfants et de jeunes dans un échec annoncé. Tel est le constat de départ du plan de lutte contre la pauvreté présenté par le président de la République en septembre. Pour changer de logique, le plan met l’accent sur le retour à l’emploi et l’accompagnement dès le plus jeune âge. Ce plan a-t-il des chances de réussir ? Si l’on peut saluer la cohérence du diagnostic et des pistes de solutions qui sont apportées, il faut aussi relever une série de difficultés persistantes qui ne sont pas levées par ces annonces. C’est ce que nous relevons dans cette note, avec des pistes d’amélioration des politiques sociales.
Publié le 

Avec 8,8 millions de personnes pauvres, la France connaît une situation où l’augmentation des dépenses sociales n’a pas suffi à faire reculer la pauvreté. Cette inertie conduit à une reproduction de la pauvreté, qui enferme trop d’enfants et de jeunes dans un échec annoncé. Tel est le constat de départ du plan de lutte contre la pauvreté présenté par le président de la République en septembre. Pour changer de logique, le plan met l’accent sur le retour à l’emploi et l’accompagnement dès le plus jeune âge. 

Ce plan a-t-il des chances de réussir ? Si l’on peut saluer la cohérence du diagnostic et des pistes de solutions qui sont apportées, il faut aussi relever une série de difficultés persistantes qui ne sont pas levées par ces annonces. Le retour à l’emploi est présenté à juste titre comme un objectif prioritaire. Mais la qualité des emplois proposés, surtout aux salariés les plus fragiles, n’est pas toujours au rendez-vous, alors que l’injonction à reprendre le travail se fait plus pressante. En effet, des emplois temporaires, précaires ou à temps partiel, qui se développent rapidement, ne garantissent pas toujours un revenu suffisant ni un statut stable à ceux qui s’engagent dans le monde du travail, ou y reviennent. 

L’accompagnement est également, en principe, la bonne démarche pour lutter contre la pauvreté. Il ne concerne cependant pas tous les publics de la même manière. Les enfants dès le premier âge, les jeunes en échec scolaire ou ceux en formation, les femmes élevant seules leur enfant, les personnes éloignées de l’emploi depuis trop longtemps… ne relèvent pas tous des mêmes besoins ni des mêmes dispositifs.Trop souvent par le passé, c’est l’effectivité de l’accompagnement qui a fait défaut dans les politiques sociales. Si l’on parle d’engagement pour l’insertion, celui-ci doit venir autant de la mobilisation des services publics que du bénéficiaire des aides. Enfin, l’annonce d’un « revenu universel d’activité » peut prêter à confusion. L’annonce du gouvernement s’inscrit en réalité dans le débat de la lutte contre le non-recours aux aides sociales et dans celui portant sur le rapprochement des aides sociales (sur lequel Terra Nova est intervenu en novembre 2016 en plaidant pour un « minimum décent »). Là encore, le rapport soulève les bonnes questions mais les engagements pratiques sont plus difficiles à identifier. 

Site Internet fabriqué avec  et  éco-conçu pour diminuer son empreinte environnementale.
Angle Web, Écoconception de site Internet en Savoie