Réformer l’impôt sur les successions
Peut-on prétendre lutter contre les rentes en laissant de côté la première d’entre elles : l’héritage ? La question est d’autant plus sensible que le risque est grand de voir se développer dans notre pays une société d’héritiers, où la majeure partie du patrimoine sera détenue par les plus de 60 ans. Conduisant à une répartition des richesses toujours plus inégale et plus concentrée dans les mains de populations âgées peu disposées à investir et à consommer, cette évolution serait à la fois socialement injuste et économiquement sclérosante. L’ambition de cette note de Terra Nova est de formuler des propositions permettant de corriger cette trajectoire en augmentant de 25% le rendement de la fiscalité des successions. Et ce, sans étendre la proportion de successions touchées par l’impôt et même en allégeant les taxes pesant sur les « petites » successions. Pour atteindre cet objectif, nous proposons principalement de réformer le barème de cet impôt et d’y introduire un abattement décroissant. Ces mesures permettraient de générer 3 Md€ de recettes fiscales supplémentaires par an, soit l’équivalent de ce qui a été perdu sur l’ISF.
Peut-on prétendre lutter contre les rentes en laissant de côté la première d’entre elles : l’héritage ? La question est d’autant plus sensible que le risque est grand de voir se développer dans notre pays une société d’héritiers, où la majeure partie du patrimoine sera détenue par les plus de 60 ans. Conduisant à une répartition des richesses toujours plus inégale et plus concentrée dans les mains de populations âgées peu disposées à investir et à consommer, cette évolution serait à la fois socialement injuste et économiquement sclérosante.
L’ambition de cette note est de formuler des propositions permettant de corriger cette trajectoire en augmentant de 25% le rendement de la fiscalité des successions. Et ce, sans étendre la proportion de successions touchées par l’impôt et même en allégeant les taxes pesant sur les « petites » successions. Pour atteindre cet objectif, nous proposons principalement de réformer le barème de cet impôt et d’y introduire un abattement décroissant. Ces mesures permettraient de générer 3 Md€ de recettes fiscales supplémentaires par an, soit l’équivalent de ce qui a été perdu sur l’ISF.
Si l’on veut aller plus loin, nous proposons également de revisiter l’avantage fiscal lié à l’assurance-vie, laquelle jouit aujourd’hui d’un régime largement dérogatoire. D’autres leviers pourraient également être actionnés que nous nous contentons de mentionner à la fin de cette note.
Au moment où s’ouvre le « grand débat » souhaité par le gouvernement, cette note est aussi une contribution à la délibération collective sur le volet fiscalité, l’un des quatre grands chantiers de la concertation qui s’annonce.