Répondre au défi, relancer nos économies et réinventer nos organisations : les infrastructures et les services essentiels face au défi du coronavirus
Les infrastructures seront également au cœur de la relance.Nous disposons d’uneoccasion uniqued’investir dansles infrastructures de demain, d’accélérer et de profiter des mutations indispensables en cours. En premier lieu, la transition énergétique. Ainsi, dans l’investissement aéronautique, touristique ou automobile, qui sera nécessaire, fixons-nous pour ligne de conduite d’intégrer la contrainte de décarbonation de nos économies, passons la démultipliée sur les infrastructures nécessaires à l’utilisation massive de véhicules électriques, la rénovation thermique des bâtiments publics et privés, le développement des smart cities, la meilleure utilisation des sols…
Ensuite, la transition digitale. Il s’agit pour la France et pour l’Europe de se protéger dans la compétition stratégique internationale, de reprendre l’initiative dans l’innovation et la compétitivité en mettant l’accent sur les réseaux de fibre, le cloud, les data centers, l’intelligence artificielle ou l’IOT. L’impact sera démultiplié, y compris dans des secteurs aussi essentiels que la santé, l’énergie ou les télécoms mais aussi dans le développement des smart cities, dans l’accès à l’éducation, dans la gestion des territoires et dans l’inclusion sociale sous toutes ses formes. Nous avons du retard à rattraper face aux géants américains ou chinois, mais nous avons les ingénieurs, les start-ups, les grandes entreprises, le capital pour mettre sur pied une souveraineté digitale européenne.
Enfin la question du financement. Le secteur des infrastructures fonctionne depuis longtemps sur des schémas de coopération publique/privé. Ces schémas ont fait leur preuve dans le transport, l’énergie et les télécoms. Ils doivent être adaptés aux autres secteurs essentiels, pour organiser un système de santé efficace et résilient, une transition énergétique soutenable et le développement d’un écosystème digital souverain. L’Etat ne peut pas tout faire. Mais son rôle de stratège et de régulateur doit lui permettre de protéger ces écosystèmes, de les aider à conjuguer les atouts de la nation, pour faire en donnant du sens, pour retrouver la confiance dans notre capacité collective, pour être plus forts et plus solides face aux chocs de demain.