L’enseignement professionnel : une priorité
L’enseignement professionnel reste mal connu et ne fait pas toujours l’objet d’une vision collective partagée. La filière professionnelle, et à un moindre degré la filière technologique, restent mal considérées, et la coordination entre l’Éducation nationale et les entreprises demeure trop faible.Il est donc utile de retracer, dans les grandes lignes, les choix qui ont conduit à l’organisation actuelle de la filière professionnelle. Et il s’agit ensuite de se demander comment enclencher une nouvelle dynamique, ce que propose cette note de Terra Nova.
La rencontre entre les compétences et les emplois se fait mal sur le marché du
travail en France. Alors que beaucoup de jeunes ont du mal à s’y insérer, de
nombreuses entreprises se plaignent de ne pas trouver de candidats pertinents
pour satisfaire leurs offres. Ce dysfonctionnement freine le développement des
entreprises et le dynamisme de l’économie française, tout en pesant sur les
comptes sociaux et la confiance des salariés dans leur avenir professionnel.
Chaque année, un trop grand nombre de jeunes sortent sans aucune qualification
du système éducatif. La filière professionnelle, et à un moindre degré la filière
technologique, restent mal considérées, et la coordination entre l’Éducation
nationale et les entreprises demeure trop faible.
C’est pourquoi on ne peut que se féliciter que l’enseignement professionnel
constitue, aux côtés de l’enseignement primaire, la priorité de la politique
gouvernementale en matière d’éducation. Mais comment donner corps à cette
priorité ? L’enseignement professionnel reste mal connu et ne fait pas toujours
l’objet d’une vision collective partagée. Il est donc utile de retracer, dans les
grandes lignes, les choix qui ont conduit à l’organisation actuelle de la filière
professionnelle. Et il s’agit ensuite de se demander comment enclencher une
nouvelle dynamique.