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Note

« Abolir Dublin »

En octobre 2018, l’Institut Montaigne et Terra Nova appelaient à une refonte de la politique européenne de l’asile, après avoir identifié les dysfonctionnements inhérents au règlement de Dublin. Le système de Dublin a en effet montré qu’il était injuste, inefficace et humainement inacceptable. La tragédie humanitaire de l’incendie du camp de la Moria sur l’île de Lesbos en Grèce le 7 septembre 2020, lequel abritait 12 700 personnes soit quatre fois sa capacité d’accueil maximale, a poussé la Présidente de la Commission Ursula von der Leyen à hâter la présentation de son “Pacte pour la migration”. Attendu depuis des mois et reporté pour cause de pandémie, ce pacte propose aujourd’hui un nouveau système européen de gouvernance de la migration, avec un nouveau “mécanisme fort de solidarité", permettant une meilleure répartition et prise en charge des réfugiés et demandeurs d’asile au sein de l’Union européenne. L’Europe ambitionne, avec ce nouveau Pacte, de sortir de plusieurs années de débats aussi épidermiques que stériles, conduisant à un traitement inapproprié des demandeurs d’asile sur le sol européen. Il propose en particulier l’abolition du règlement de Dublin, un mécanisme qui confie la responsabilité du traitement des demandes d’asile au pays de l’Union par lequel le demandeur d’asile a pénétré sur le sol européen, laissant de fait en première ligne les pays du Sud de l’Europe : l’Italie, la Grèce, l’Espagne et Malte. Elle sera une avancée incontestable, mais le succès du nouveau pacte pour les migrations impose de rénover en profondeur la politique d’accueil, de mieux prendre en compte les questions migratoires dans les futurs partenariats internationaux de l’Union. Terra Nova et l’Institut Montaigne analysent dans cette note ces différents enjeux.
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Cette note est initalement parue dans l’Express le 25 septembre 2020, une tribune intitulée « Pacte migratoire de l’UE :  »Pour une politique d’asile à la hauteur de nos valeurs"

En octobre 2018, l’Institut Montaigne et Terra Nova appelaient à une refonte de la politique européenne de l’asile, après avoir identifié les dysfonctionnements inhérents au règlement de Dublin. Le système de Dublin a en effet montré qu’il était injuste, inefficace et humainement inacceptable. La tragédie humanitaire de l’incendie du camp de la Moria sur l’île de Lesbos en Grèce le 7 septembre 2020, le plus grand camp de réfugiés d’Europe qui abritait 12 700 personnes soit quatre fois sa capacité d’accueil maximale, a poussé la Présidente de la Commission Ursula von der Leyen à hâter la présentation de son “Pacte pour la migration”.  Attendu depuis des mois et reporté pour cause de pandémie, ce pacte propose aujourd’hui un nouveau système européen de gouvernance de la migration, avec un nouveau “mécanisme fort de solidarité", permettant une meilleure répartition et prise en charge des réfugiés et demandeurs d’asile au sein de l’Union européenne.

L’Europe ambitionne, avec ce nouveau Pacte, de sortir de plusieurs années de débats aussi épidermiques que stériles, conduisant à un traitement inapproprié des demandeurs d’asile sur le sol européen. Il propose en particulier l’abolition du règlement de Dublin, un mécanisme qui confie la responsabilité du traitement des demandes d’asile au pays de l’Union par lequel le demandeur d’asile a pénétré sur le sol européen, laissant de fait en première ligne les pays du Sud de l’Europe : l’Italie, la Grèce, l’Espagne et Malte. Elle sera une avancée incontestable, mais le succès du nouveau pacte pour les migrations impose de rénover en profondeur la politique d’accueil, de mieux prendre en compte les questions migratoires dans les futurs partenariats internationaux de l’Union. Terra Nova et l’Institut Montaigne analysent dans cette note ces différents enjeux. 

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