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Revue de presse

Des mesures pour améliorer la relation entre police et population

Le think tank Terra Nova propose dans un rapport publié ce mercredi une série de recommandations pour renforcer la confiance entre les gardiens de la paix et la population.
Publié le 

Des recommandations concrètes pour améliorer la relation, plus que jamais tendue , entre les forces de l’ordre et les Français.

Dans une nouvelle étude , le think tank Terra Nova vient de publier une série de propositions pour apaiser les conflits entre les gardiens de la paix et ceux qu’ils doivent protéger. Les auteurs y notent « un niveau de défiance élevée vis-à-vis de la police » parmi certains groupes de la population – particulièrement les jeunes issus de l’immigration habitant dans des banlieues dites « sensibles ».

Mais cette défiance est réciproque. Ces dernières semaines, les forces de l’ordre ont multiplié les manifestations pour dénoncer leurs conditions de travail. Les policiers « se sentent mal-aimés, non respectés et non soutenus », affirment les auteurs de l’étude.

Et d’après Terra Nova, ce malaise des policiers et les mauvaises relations qu’ils entretiennent avec le public sont « les deux facettes d’un même problème ».

Renouer la confiance

« Une police qui use systématiquement de la force est une institution paradoxalement faible, a fortiori dans un état démocratique », assène le rapport. Et pour regagner la confiance des civils, les policiers doivent peut-être faire le premier pas.

Ainsi, les auteurs évoquent le problème du contrôle au faciès, confirmé par certains témoignages inclus dans le rapport. « On fait encore des contrôles d’identité qui ne sont pas fondés… (…) Le contrôle d’identité, c’est aussi emmerder, c’est faire perdre 5 minutes… », concède un ancien responsable d’une unité BAC.

Un policier en qui on a confiance est un policier dont le « traitement » est « respectueux » et « équitable ». « Des policiers qui écoutent sérieusement la version du public (des victimes, mais aussi des suspects et témoins), qui font preuve de neutralité sans imposer a priori leur point de vue (ou valoriser une partie aux dépens des autres), qui se montrent respectueux avec toutes les catégories de population, s’interdisent des comportements non professionnels (du tutoiement à l’usage excessif de la force), et présentent aux administrés des signes de confiance sont ainsi susceptibles de renforcer la confiance dont ils bénéficient », assure l’étude.

Une police de contact

Selon Terra Nova, la connaissance de la ville est aussi à prendre en compte. Car cela « permet aux policiers de mieux diagnostiquer les problèmes, d’être plus efficaces et d’affiner leurs interventions ». La plupart des problèmes sont souvent créés parce que le policier ne maîtrise pas « les codes » du territoire sur lequel il est muté, précise le rapport.

Le rapport plaide pour la promotion d’une « police du contact », de valorisation des « missions de prévention, d’information et d’accueil », suggérant par exemple de « diversifier le recrutement des gardiens de la paix » et d’agir sur leur formation.

Dans la même veine, le think tank préconise que le nom du policier effectuant, par exemple, des contrôles d’identité figure sur l’uniforme – actuellement seul le matricule apparaît. « Pouvoir identifier le policier par son nom permettrait de personnaliser la relation, de l’humaniser en quelque sorte », justifie Terra Nova.

Enfin, l’étude estime judicieux que les maires puissent « évaluer » le commissaire ou commandant de brigade de gendarmerie de leurs villes. Et « porter une appréciation » sur leur fiche d’évaluation annuelle. « Il faudrait aussi pouvoir récompenser et promouvoir les agents ayant eu une action de prévention » ou « d’amélioration des relations police/population, ce qui n’est pas le cas actuellement », écrit encore le cercle de réflexion.

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