Les leçons du H1N1 plaidaient pour des centres de vaccination collective
En 2009, lors de l’épidémie de grippe H1N1, les autorités françaises avaient privilégié une campagne de vaccination fondée sur la création de centres dédiés plutôt que sur la médecine de ville. En décembre 2020, elles ont fait le choix inverse avant de se raviser ces tout derniers jours. En cause, la lecture rétrospective des événements de 2009 attribuant l’échec de la campagne vaccinale au choix d’une vaccination collective dans des centres dédiés. Sous l’influence de nombreux acteurs professionnels, cette interprétation erronée, formalisée en particulier dans les recommandations de la Haute autorité de santé, s’est imposée comme une vérité incontestée, orientant le Gouvernement dans une voie sans issue. Le rapport de la commission parlementaire de l’époque défendait pourtant explicitement la nécessité de centres de vaccination dédiés en cas de pandémie et pointait les différents écueils d’une stratégie fondée essentiellement sur le réseau de la médecine de ville. Une analyse de Mélanie Heard, enseignante-chercheuse au Centre de Recherches Interdisciplinaires, CRI et coordonnatrice du pôle santé de Terra Nova et de Thierry Pech, directeur général de Terra Nova.
La série de contributions « Coronavirus : regards sur une crise » de Terra Nova s’efforce de mettre en partage des réflexions, témoignages et questionnements suscités par la pandémie de Covid-19 et ses multiples conséquences. Nous ouvrons à cette occasion nos pages à des partenaires d’horizons variés, témoins, acteurs, experts. Les idées qui y sont exposées ne reflètent donc pas toujours les positions collectives de Terra Nova.
En 2009, lors de l’épidémie de grippe H1N1, les autorités françaises avaient privilégié une campagne de vaccination fondée sur la création de centres dédiés plutôt que sur la médecine de ville. En décembre 2020, elles ont fait le choix inverse avant de se raviser ces tout derniers jours. En cause, la lecture rétrospective des événements de 2009 attribuant l’échec de la campagne vaccinale au choix d’une vaccination collective dans des centres dédiés. Sous l’influence de nombreux acteurs professionnels, cette interprétation erronée, formalisée en particulier dans les recommandations de la Haute autorité de santé, s’est imposée comme une vérité incontestée, orientant le Gouvernement dans une voie sans issue. Le rapport de la commission parlementaire de l’époque défendait pourtant explicitement la nécessité de centres de vaccination dédiés en cas de pandémie et pointait les différents écueils d’une stratégie fondée essentiellement sur le réseau de la médecine de ville. Une analyse de Mélanie Heard, enseignante-chercheuse au Centre de Recherches Interdisciplinaires, CRI et coordonnatrice du pôle santé de Terra Nova et de Thierry Pech, directeur général de Terra Nova.