Prévenir et guérir par le sport
Les lois de finances de la sécurité sociale font apparaître un déséquilibre structurel de la branche maladie, en raison notamment d’une politique de santé essentiellement curative qui laisse trop peu de place au volet préventif. Le développement d’une politique de santé préventive ne doit pas être perçu comme un coût pour les finances publiques mais comme un investissement qui permettrait des économies sur les traitements médicaux lourds.
C’est notamment le cas pour la pratique d’une activité physique qui procure des bénéfices importants sur l’état de santé de la population.
Si depuis plusieurs années les pouvoirs publics ont mis l’accent sur l’intérêt de l’activité physique dans une optique de santé publique, le sport est aujourd’hui majoritairement réservé aux personnes en bonne santé.
Les personnes malades, notamment celles ayant une pathologie chronique (cancers par exemple), sont bien souvent écartées du sport. Or, pour elles aussi les bénéfices d’une activité physique régulière sont probants. Trois heures de marche soutenue par semaine ou une heure d’une activité physique intense pratiquée deux fois par semaine limitent les risques de survenue d’un cancer et divisent par deux les risques de rechute (dans le cas du cancer du sein notamment). De la même manière, la pratique d’une activité physique régulière chez les personnes âgées recule l’âge d’entrée dans la dépendance de six à sept années.
En la matière, les initiatives locales, comme celle menée depuis 15 ans par la Fédération Nationale CAMI Sport et Cancer qui propose aux personnes atteintes d’un cancer de pratiquer une activité physique en toute sécurité, ont montré leur intérêt. Il faut désormais passer d’un stade artisanal à une mise en œuvre généralisée.
Pour cela, une impulsion forte des pouvoirs publics est nécessaire.
La pratique de l’activité physique par les personnes atteintes d’une pathologie chronique doit se faire dans un cadre strictement encadré et sécurisé par des animateurs sportifs diplômés, sur le modèle du diplôme universitaire « sport et cancer ».
Le financement public de quelques centaines de postes d’animateurs sportifs dans des associations coûterait moins de 20 millions d’euros et permettrait à l’assurance maladie d’économiser chaque année plusieurs milliards d’euros en médicaments et traitements médicaux.
Le volet formation d’une telle démarche ne doit pas se limiter aux animateurs sportifs, mais doit également concerner les professionnels de santé qui sont souvent éloignés de cette problématique.
Enfin, une concertation entre les sociétés savantes de la communauté médicale, le mouvement sportif, les collectivités territoriales et l’assurance maladie devra être engagée afin d’assurer le déploiement et le succès du dispositif préconisé.
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1. 1 – La pratique d’une activité physique entraîne des bénéfices indéniables et importants sur la santé et réduit les facteurs de risques, à l’origine de nombreuses pathologies
La pratique d’une activité physique augmente l’espérance et la qualité de vie
Selon une étude américaine menée auprès de 17 000 personnes, la pratique d’une activité physique régulière diminue la mortalité prématurée (décès avant l’âge de 65 ans) de 30 % [1] .
Elle agit comme un élément protecteur contre de nombreuses pathologies et réduit également les facteurs de risque. Les personnes pratiquant une activité physique régulière ont moins de risques d’être obèses, de fumer [2] et ont une meilleure hygiène alimentaire [3] .
Selon les recherches menées par le service de gérontologie du CHU de Montpellier [4] , « l’activité physique réduit le déclin de l’aptitude physique lié à l’âge ». De fait, c’est un facteur protecteur de la dépendance chez les personnes âgées. Selon une étude menée en 1991 et confirmée par d’autres analyses depuis lors, la pratique d’une activité physique pourrait repousser de six à sept ans l’entrée dans la dépendance, grâce au développement des capacités respiratoires et fonctionnelles [5] .
L’activité physique protège des maladies chroniques
Une activité physique régulière réduit les risques liés aux maladies cardio-vasculaires. En effet, la sédentarité a des conséquences délétères pour la santé. Les personnes sédentaires courent 3,1 fois plus de risques de développer une maladie cardio-vasculaire que les personnes ayant une activité physique régulière. Le risque de mortalité par maladie coronarienne est, quant à lui, multiplié par 1,9 pour les personnes sédentaires [6] .
L’activité physique est également un facteur protecteur contre les cancers aussi bien en prévention primaire (réduction des risques d’apparition de cancer) qu’en prévention tertiaire (en phase de rémission pour limiter les risques de rechute).
En prévention primaire, la pratique d’une activité physique pendant la jeunesse et à l’âge adulte réduit le risque de survenue de cancer. Ainsi, la pratique du sport à l’âge de 35 ans aboutit à une diminution de 25 % du risque de cancer du sein par rapport à la population non sportive. Il existe une augmentation de ce bénéfice avec l’intensité de l’exercice physique. Ainsi, les femmes pratiquant plus de cinq heures de sport par semaine ont 40 % de chances en moins de contracter un cancer. Chez les hommes, si la pratique du sport ne protège pas du cancer de la prostate, elle réduit les risques de mortalité d’entre 30 à 60 %.
Surtout, l’activité physique est aujourd’hui le seul élément ayant un impact positif sur la fatigue des personnes traitées par chimiothérapie. Les personnes traitées par chimiothérapie et ayant une activité physique déclarent un gain de bien-être et une baisse de sensation de fatigue de l’ordre de 23 % en moyenne et de 36 % pour le cancer du sein [7] .
Enfin, en prévention tertiaire, la pratique de l’activité physique, associée à une consommation de cinq fruits et légumes par jour, réduit les risques de rechute de l’ordre de 50 % pour les cancers du sein. Le bénéfice en termes de survie à cinq et à dix ans est alors de 4 à 6 %. Les mêmes effets ont été constatés sur d’autres types de cancers (prostate, colon) [8] .
Au-delà des bénéfices médicaux, la pratique d’une activité physique pendant et après un traitement anticancéreux permet à des personnes meurtries dans leur chair de se réapproprier leur corps et de regagner confiance en elles. Ces bénéfices rejaillissent sur le bien-être individuel et facilite le retour à la vie normale.
2 – La pratique d’une activité physique est un impératif de santé publique
L’activité physique améliore l’état de santé global de la population
L’activité physique, notamment pour les personnes atteintes de pathologies, a des effets positifs au niveau individuel. Ces effets positifs rejaillissent également sur l’ensemble de la société. Ils participent à l’amélioration de l’état de santé global de la population et sont un facteur d’amélioration de la qualité de vie pour l’ensemble de la société.
D’une manière générale, la pratique d’une activité modérée de trois heures par semaine, ou d’une activité intense de trois fois 20 minutes par semaine, diminue de 30 % le risque de mortalité prématurée. Lorsque les deux types d’activité physique sont combinés, la réduction de la mortalité prématurée (mortalité chez les moins de 65 ans) diminue de 50 % [9] . Cette analyse est particulièrement intéressante lorsque l’on sait que la France a un des plus fort taux de mortalité prématurée en Europe (au même niveau que la Pologne), alors même que l’espérance de vie y est une des plus élevées d’Europe.
La pratique physique est un investissement médico-économique rationnel
D’un point de vue économico-financier, la pratique d’une activité physique est peu coûteuse (une centaine d’euros par an et par personne) comparée aux coûts des traitements médicamenteux, voire chirurgicaux. Le traitement des maladies cardiovasculaires chroniques s’élève à plusieurs milliers d’euros chaque année pour un seul patient. Quant aux chimiothérapies, elles génèrent régulièrement des dépenses de plusieurs dizaines voire plusieurs centaines de milliers d’euros. L’arrivée de nouveaux traitements (biothérapie) permis par les progrès de la science devrait encore alourdir les coûts médicaux. Par ailleurs, les maladies chroniques sont à l’origine de coûts secondaires (perte de force de travail, dépendance…) qui se chiffrent pour l’ensemble de la société à plusieurs milliards par an. Même si l’activité physique ne remplacera jamais tous les actes et prescriptions médicaux, la pratique d’un sport peut limiter les coûts médicaux et sociaux liés aux pathologies.
Dans un contexte budgétaire contraint, encourager la pratique physique est un impératif de bonne gestion des deniers publics, en plus d’être un facteur améliorant l’état de santé global de la population.
Si des initiatives locales existent, elles restent aujourd’hui insuffisamment développées et encadrées et nécessitent une véritable impulsion dans le cadre d’une politique de santé publique.
2 – Les pouvoirs publics, en lien avec la communauté médicale et le mouvement sportif, doivent favoriser la pratique d’une activité physique par les personnes atteintes de pathologies chroniques
2. 1 – La promotion de la santé par le sport doit dépasser la recherche du bien-être et concerner également les personnes malades
Les initiatives en matière de sport santé se sont multipliées ces dernières années, essentiellement pour les personnes en bonne santé
Depuis quelques années, les initiatives en faveur de la promotion de la santé par le sport se sont multipliées. Elles sont essentiellement orientées vers la prévention primaire et s’adressent majoritairement à des personnes en relative bonne santé.
C’est le cas du monde associatif qui s’est positionné ces dernières années sur la thématique du sport santé. Avec notamment la Fédération Française d’Athlétisme qui a créé un label sport santé et assure la formation de Coach Athlé Santé.
Le sport santé est surtout promu par la Fédération Française d’Education Physique et de Gymnastique Volontaire (FFEPGV). Avec ses 7 000 clubs sur le territoire, la FFEPGV assure un maillage sportif du territoire et a complètement réorienté son offre en se positionnant exclusivement sur la thématique du sport santé.
Du côté de l’Etat, la promotion de la santé par le sport est limitée. Dès 2007, le rapprochement entre ministères des Sports et de la Santé montrait la forte volonté de développer le sport santé. Or les résultats en la matière restent limités. S’il faut reconnaître que l’obésité chez les enfants s’est stabilisée depuis quelques années, les moyens consacrés au sport sont en diminution et ceux consacrés au sport santé sont relativement faibles, comme le précisent les inspections générales des ministères de la Santé et des Sports dans un rapport de 2009 « la lutte contre la sédentarité et la promotion de l’activité physique occupent une place marginale dans le PNNS (Programme national nutrition santé) ».
Le sport est un complément utile aux traitements médicaux
Les initiatives présentées s’inscrivent dans une logique de bien-être et de maintien de la forme, mais ne s’adressent pas à des personnes atteintes de pathologies chroniques. Il est généralement considéré que les personnes malades ne peuvent pas faire de sport. Non seulement c’est faux, mais c’est une erreur comme le montrent les résultats épidémiologiques présentés ci-dessus.
Lentement, mais sûrement, les mentalités évoluent.
Du côté du ministère de la Santé, les plans de santé publique commencent à intégrer la problématique de la pratique par les personnes malades. C’est le cas du Plan Cancer qui fait référence aux bénéfices de l’activité physique sur la prévention des cancers. Toutefois les actions mises en place se limitent à de l’information et à la promotion de l’activité physique, sans en assurer la mise en œuvre.
La Fédération Nationale CAMI Sport et Cancer a exploré le champ de la pratique sportive pour des personnes malades et propose de considérer l’activité physique et sportive (en l’occurrence les arts martiaux, mais aussi la gymnastique, la danse, la course à pied…) comme un complément aux traitements anticancéreux. Pour cela, la pratique sportive est recommandée par les oncologues qui suivent le patient et est encadrée par des animateurs spécialement formés et titulaires d’un diplôme universitaire « sport et cancer » qui garantit une pratique en toute sécurité. Cette initiative, qui a vu le jour au CHU Avicenne de Bobigny, a essaimé et est désormais présente dans une vingtaine de villes en France. Afin d’assurer un lien entre la phase du traitement et la période de rémission, ces cours sont proposés le plus souvent à la fois en structures hospitalières et en dehors des services de soins.
Enfin, des structures privées à but lucratif ont perçu l’intérêt économique de se positionner sur ce créneau et développent des activités sans réel encadrement.
Un manque de régulation de la pratique physique chez les personnes atteintes de pathologies et d’implication des pouvoirs publics
Le manque d’implication des pouvoirs publics est regrettable à trois titres.
Tout d’abord, parce qu’il crée des inégalités d’accès à l’activité physique et sportive et entraîne des inégalités de santé. En effet, l’accès au sport pour les personnes malades se fait au gré de la sensibilité du corps médical – qui est mal formé aux bénéfices du sport sur la santé – pour cette pratique, mais aussi en fonction des initiatives locales qui peuvent, ou non, assurer une telle prise en charge.
Ces inégalités d’accès sont renforcées par le fait que la pratique d’une activité physique par des personnes atteintes de pathologies chroniques est laissée aux mains du marché. Alors qu’en France le traitement des pathologies est socialisé par l’Etat et que la pratique d’une activité physique est généralement assurée par des associations à but non lucratif qui assurent des missions de service public, la pratique physique pour les malades est parfois assurée par des organismes dont le but affiché est de faire du profit, avec des tarifs parfois élevés ne permettant à tous d’y accéder. Un réel besoin de régulation existe, d’autant plus que certaines organisations parfois peu crédibles investissent le créneau.
Enfin, parce que la pratique d’une activité physique inadaptée peut être facteur de risques. L’activité physique et le sport ne sont pas des activités anodines, notamment lorsqu’elles sont pratiquées par des sujets fragilisés (personnes âgées, personnes sédentaires reprenant une activité, personnes malades, patients atteints de pathologie cancéreuse).
Une pratique physique inadaptée ou mal encadrée peut avoir des effets contraires à ceux attendus et des impacts délétères sur la santé (gestes inadaptés, blessures, douleurs, complications mécaniques du cancer, fractures, apparition de nouvelles pathologies, voire addiction au sport).
Pour pouvoir être accessible à tous et être pratiquée dans des conditions de sécurité optimale, la pratique d’une activité physique a donc besoin d’être régulée par les pouvoirs publics et d’être encadrée par des professionnels formés.
2. 2 – La promotion de la santé par le sport doit être une priorité des politiques de santé publique
La pratique d’une activité physique est un investissement économiquement rentable qui justifie une impulsion par les pouvoirs publics
Les preuves scientifiques sont désormais réunies quant aux bénéfices d’une activité physique pour les personnes atteintes d’une pathologie chronique. Il est de la responsabilité du politique d’impulser une telle démarche pour le bénéfice de tous.
Les ministères de la Santé et des Sports sont concernés en premier lieu. Il leur revient de dépasser la simple information / incitation à la pratique d’une activité physique dans les plans de santé publique et de faciliter la pratique sportive.
Concrètement, la pratique d’une activité physique pour les personnes atteintes de pathologies chroniques comme le cancer pourrait passer par la constitution d’un réseau reconnu par l’Etat « Activité physique et sportive sécurisée en oncologie » (APSSO) accessible sur l’ensemble du territoire en reprenant et en intégrant, par exemple, le modèle de la Fédération Nationale CAMI Sport et Cancer. Les associations sportives, qui assurent un maillage territorial, pourraient, sur la base du volontariat, participer à cette démarche en développant de telles activités mises en œuvre par des animateurs qui seraient formés dans cette optique. Les personnes atteintes d’une pathologie cancéreuse seraient orientées par les médecins vers les associations labellisées ou le Réseau représentant l’Etat. Cela permettrait d’assurer un suivi d’activité physique et sportive du patient tout au long de son traitement et dans la première partie de sa phase de rémission.
Face aux bénéfices de la pratique d’une activité physique, il est justifié que les pouvoirs publics assurent le financement de quelques centaines de postes d’animateurs sportifs dans les associations. Un tel financement ne constituerait pas un coût pour les pouvoirs publics, mais doit être considéré comme un investissement. La création de ces quelques centaines de postes coûterait moins de 20 millions d’euros et permettrait d’éviter des milliards d’euros de dépenses à l’assurance maladie.
Pour être un succès, cette démarche doit être menée en concertation et mettre l’accent sur la formation des professionnels concernés
Pour être efficace, une telle démarche doit être menée en concertation avec l’ensemble des acteurs concernés. Les sociétés savantes de la communauté médicale ainsi que le mouvement sportif doivent être associés afin d’apporter leur concours à la démarche. La mise en œuvre d’un tel projet reposera, en grande partie, sur eux. Leur soutien est indispensable. Les collectivités territoriales, de leur côté, doivent pouvoir être des relais d’information au plus proche des habitants. Enfin, l’assurance maladie devra aussi être partie prenante du projet.
La pratique du sport par les personnes atteintes de pathologies chroniques doit se faire dans des conditions de sécurité optimale. Ici, plus qu’ailleurs, aucun risque ne doit être pris par les pratiquants. Cela suppose que les animateurs sportifs soient formés spécifiquement aux problématiques de la pratique d’une activité physique par des personnes malades. Le Diplôme Universitaire « Sport et Cancer », qui allie transmission de connaissances médicales et sportives pourrait être déployé dans d’autres universités, et d’autres diplômes sur le même modèle pourraient être créés : « Sport et Alzheimer », « Sport et maladies cardiovasculaires » voire un DU spécialisé « Sport et pathologies chroniques ».
L’effort en matière de formation doit également concerner les professions médicales qui doivent être sensibilisées aux bienfaits du sport pour les personnes atteintes de maladies chroniques. Cette formation fait aujourd’hui défaut et l’orientation des patients vers une pratique sportive se fait au gré de la sensibilité de chaque médecin.
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